Dans notre article de blog d’aujourd’hui, nous allons aborder l’une des figures importantes présente dans les hôpitaux et qui ne reçoit parfois pas les éloges qu’elle mérite.

Au cours des paragraphes suivants, nous discuterons et nous ferons l’analyse de la figure de l’interprète médical, des différentes fonctions qu’il exerce, ainsi que quelques autres difficultés auxquelles il est confronté dans les couloirs des hôpitaux.

Le travail de l’interprète médical en hôpital, se compose grosso modo de deux aspects : le travail avec les patients et le travail à caractère plus administratif.

Le travail avec les patients consiste à accompagner le patient dès son arrivée à l’hôpital, l’aider en ayant la documentation appropriée pour son admission à l’hôpital ou sa consultation, l’aider dans la création de son dossier médical, de même lors de simples visites ou d’urgences, y compris les accompagner à n’importe quel examen médical, etc., jusqu’à ce qu’ils quittent l’hôpital. Le tout, en les accompagnant et en interprétant à chaque fois qu’ils en ont besoin.

En ce qui concerne l’aspect administratif, dans la plupart des cas, l’interprète médical gère les démarches relatives aux assurances privées des patients, lorsque ces-derniers reçoivent l’autorisation de sortie de l’hôpital ou lorsqu’ils terminent les examens médicaux qu’ils devaient effectuer. L’interprète médical est aussi chargé de contacter l’autorité sanitaire compétente du pays d’origine du patient.

L’interprétariat en environnement hospitalier, également connu comme interprétariat d’accompagnement dans le domaine de la santé, a pour objet de faciliter et permettre la communication entre le personnel soignant et le patient, ainsi que la famille de ce-dernier.

Comme nous l’avons vu dans notre article précédent portant sur la traduction médicale, la traduction et l’interprétariat dans le secteur sanitaire nécessitent une forte spécialisation de la part du professionnel.

Si nous nous concentrons sur la figure de l’interprète professionnel au sein d’un centre hospitalier, en plus de faire preuve de la précision sémantique et lexicale, de l’impartialité et de l’objectivité propres à toute mission d’interprétariat, il doit faire face à un acte de communication conditionné par d’autres facteurs, tels que les facteurs sociaux, que ce soit le sexe, l’ethnie, l’âge ou le niveau socio-économique, les standards propres de l’institution et de la société dans laquelle survient cette mission d’interprétariat.

Marta Franco, dans son article intitulé « L’interprétariat en milieu hospitalier : réalité, caractéristiques, aspects de la formation » pose une série de questions afin d’analyser ces aspects que tout interprète médical ou traducteur hospitalier doit maîtriser pour connaître les grandes lignes de la situation de communication à laquelle il va participer.

Parmi ces questions, il convient de souligner :

  • Que se passe-t-il lorsque le traducteur qui accompagne le patient et le patient ne sont pas du même sexe ou ne font pas partie de la même ethnie ?
  • Et s’ils appartiennent à différentes classes socio-économiques ?
  • Est-ce que le patient et le service de traduction de l’hôpital partagent la même culture ?
  • Et les mêmes croyances ? Ont-ils la même vision ou sont-ils en désaccord ?

Tous ces facteurs conditionnent fortement les traducteurs accompagnants, même s’ils n’en sont pas réellement conscients. Ces facteurs ne conditionnent pas uniquement le prestataire de service, mais également le résultat de son travail : la communication entre le patient et le professionnel de santé.

En général, dans tout acte de communication du secteur sanitaire, il existe un « déséquilibre hiérarchique » évident qui augmente lorsque l’une des parties n’est pas capable de communiquer de manière autonome et, de plus, cela conditionne la liberté de communiquer des parties de l’acte de communication.

C’est pour cette raison que la formation de tout interprète en milieu hospitalier doit mettre l’accent sur ces questions culturelles et de communication, en plus d’autres domaines de connaissances que nous avons déjà mentionnés dans notre article précédent sur la traduction médicale.

Cette professionnalisation des services de traduction au sein des hôpitaux, permet l’amélioration de la prise en charge des patients, avec l’augmentation correspondante de la confiance en la figure de l’interprète professionnel et en la qualité du service.

La présence et l’exercice des interprètes et des traducteurs dans les hôpitaux d’Espagne sont relativement récents, mais deviennent chaque jour de plus en plus indispensables.

Chaque année, de grandes villes comme Valence, Séville, Madrid, Bilbao ou Barcelone sont confrontées à un afflux de touristes venant d’autres pays qui, dans la plupart des cas, parlent d’autres langues.

À ce grand volume de touristes, s’ajoutent les étudiants étrangers qui choisissent ces villes espagnoles comme destinations des programmes d’échanges auxquels ils participent.

Il convient également de relever le nombre d’étrangers qui viennent dans ces villes pour des raisons professionnelles ou pour assister à des congrès internationaux, puisque certaines villes, comme Séville, sont reconnues pour être des destinations privilégiées pour des congrès internationaux sur différentes thématiques.

Une grande partie de ces touristes ou étudiants, indépendamment du motif ou de la durée de leur visite, deviennent des bénéficiaires du système public de santé, accessible à tous grâce à la carte européenne d’assurance maladie, ou du système de santé privé et ses services, qui requiert la souscription préalable d’une assurance voyage ou santé qui couvre la prise en charge à l’étranger.

Le système public de santé d’Andalousie, par exemple, dispose de « Salud Responde », une plateforme pensée pour les patients espagnols tout comme les patients étrangers qui possède un service d’interprétariat professionnel par téléphone, accessible à tous les patients qui en éprouvent le besoin, non seulement pour des consultations, mais aussi des situations d’urgence.

Cependant, dans les systèmes de santé privés, c’est la direction des centres hospitaliers ou des cliniques privées qui décide du type de prise en charge que vont recevoir les patients étrangers.

Cela donne lieu à ce que les services internationaux des hôpitaux se composent, très souvent, d’interprètes ad hoc et de professionnels de santé capables de communiquer dans d’autres langues et, dans le pire des cas, d’interprètes médicaux professionnels sous-traitants de manière occasionnelle.

Résultat ?

Un service de prise en charge du patient inefficace, inapproprié et peu professionnel.

La professionnalisation des services de traduction et d’interprétariat au sein des hôpitaux et, en général, dans les systèmes de santé, est une valeur sûre qui possède des avantages pour tous : les patients recevraient une prise en charge inégalable, les traducteurs et interprètes professionnels profiteraient d’une reconnaissance plus large et l’organisme qui mise sur cette professionnalisation serait reconnue pour la qualité de ses services.

Rappelle-toi de toujours miser sur le travail, les connaissances et l’expérience d’un professionnel pour profiter des services de qualité que tu recherches. Mise sur Tatutrad et profite des solutions linguistiques professionnelles que nous pouvons t’offrir.

Auteur : Alejandro Rodríguez Martín

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